En marge de la 72ème Assemblée générale des Nations Unies à New York, le ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a convoqué une réunion – en partenariat avec ONU FEMMES, l’Union africaine et l’Albanie – sur « Les réseaux de femmes médiatrices : du papier à la pratique. Comment renforcer les synergies et les complémentarités pour optimiser leur efficacité et leur impact”.

La réunion s’est concentrée sur les opportunités, les perspectives et les défis potentiels auxquels les réseaux de femmes médiatrices sont confrontés afin de participer à des processus de consolidation de la paix inclusifs et durables. En particulier, les intervenants se sont penchés sur la contribution que ces réseaux pourraient apporter aux nations, aux organisations régionales et aux Nations Unies en s’engageant dans des processus de prévention des conflits, de médiation et de réconciliation post-conflit.

« Nous reconnaissons que les femmes doivent être des actrices clés en Méditerranée. À cette fin, nous lancerons le 26 octobre à Rome le Réseau des Femmes Médiatrices de la Méditerranée, une initiative qui fait partie de notre mandat au Conseil de sécurité », a annoncé le ministre italien Alfano, lors de son discours à New York.

« L’Italie est déterminée à maintenir l’accent sur l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes. Il reste beaucoup à faire : trop peu de femmes participent aux processus de médiation. Chaque action compte. J’ai beaucoup apprécié, par exemple, les récentes mesures prises par le président de la Tunisie qui ont finalement mis fin à la discrimination sexuelle en matière de mariages interreligieux. Par ailleurs, nous devons aussi souligner que les femmes sont de puissantes agentes de paix et de sécurité : l’Italie s’engage donc ainsi à promouvoir la communication à cet égard en tant que membre du Conseil de sécurité dans le cadre de sa présidence actuelle du G7 », a ajouté le ministre Alfano.

« Les réseaux de médiation de femmes peuvent nous permettre de réfléchir en termes plus stratégiques sur la manière de construire des ponts entre les différentes parties concernées. Parallèlement, ils donnent aux femmes la possibilité d’accéder à des postes de haut niveau dans les processus de médiation », a affirmé le ministre Alfano. « Je suis fier de déclarer que le poste le plus élevé dans la diplomatie italienne, à savoir celui de secrétaire général de la Farnesina, est occupé par une femme : l’Ambassadrice Elisabetta Belloni », a conclu le ministre.

Credits: UN Women/Ryan Brown