Chypre
Médiatrices de Chypre
Kalliope Agapiou Josephides
Kalliope Agapiou Josephides est titulaire de la Chaire Jean Monnet à l’Université de Chypre, et élue membre du Conseil du Campus global des Droits de l’Homme à Venise. Elle a été présidente de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes à Vilnius, et vice-présidente du Centre interuniversitaire Européen pour les Droits de l’Homme et la Démocratisation à Venise. Elle est titulaire d’un doctorat en sciences politiques à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et possède une vaste expérience nationale, régionale et internationale dans les domaines de l’égalité des sexes, des droits de l’homme, des femmes, de la paix et de la sécurité, de l’élaboration de constitutions et des négociations internationales. Elle est régulièrement conviée à l’École des Droits de l’Homme de Venise, pour intervenir sur les questions relatives aux femmes, à la paix et à la sécurité et à la CEDEF, aux violences sexuelles liées aux conflits, aux violences sexistes, aux défenseurs des droits de l’homme… Elle est l’auteur principal de l’étude du Parlement européen sur les femmes dans les transitions démocratiques, l’expert principal pour la dimension de genre dans l’étude mondialedes Nations Unies sur les enfants privés de liberté, et l’expert national pour le plan d’action national de Chypre pour la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Sa vision du rôle et de l’autonomisation des femmes dans la transformation, la consolidation et le maintien de la démocratie, la prévention des conflits et la garantie de la paix et de la sécurité l’a incitée à rejoindre le groupe des membres fondateurs du RFMM et à prendre l’initiative de la créationde l’antenne du RFMM à Chypre, en vue de renforcer le rôle des femmes en tant que moteurs de la paix et agents actifs dans tous les domaines de la vie.
Emine Çolak
Emine Çolak is a Turkish Cypriot lawyer/barrister practicing in Nicosia since 1982, specializing in human rights. For 25 years, she has trained in and used mediation and negotiation skills professionally and in activism. She is member of several cross community dialogue groups for reconciliation and reunification focusing on tangible ways to resolve the frozen conflict. She coordinated Committees negotiating laws attached to the comprehensive solution proposal, the Annan Plan in 2004. As a co-founder and head of the Turkish Cypriot Human Rights Foundation for 10 years, she worked to elevate the standard of human rights in her community through awareness raising, reporting and legal challenges also contributing to the formation of the Immoveable Property Commission to solve property disputes pending a solution. She speaks fluent Turkish and English and reasonable French. During 2015 and 2016 she served as the Foreign Minister of her community. She considers her expertise to be in conflict dynamics arising after independence in former colonies with communities clashing over ethnic/linguistic differences believing that reinforcing human rights is an essential tool for overcoming disputes within and between communities. Being dedicated to achieving gender equality and the effective participation of women in all fields of life and governance she regards the absence of enough women and gender sensitivity peace processes is clearly a major cause of the limited success of many of them. Consequently, she is now a member of the Women Mediators Across the Commonwealth and the Mediterranean Women Mediators networks, and co-founder of its Cyprus Antenna.
Maria Hadjipavlou
Maria Hadjipavlou, est professeur associé à la retraite à l’Université de Chypre. Elle est titulaire d’un doctorat en changement social et politique à l’université de Boston ; elle a occupé un poste de chercheur post-doctorant à l’université de Harvard et était membre de son programme d’analyse et de résolution des conflits internationaux. Elle a cofondé le Centre sur la résolution des conflits internationaux à l’Université de Columbia. Elle a publié de nombreux ouvrages sur les questions de genre, la résolution des conflits et la consolidation de la paix, sur lesquelles elle a également coordonné un certain nombre de projets de recherche et est souvent invitée au sein des universités et des forums internationaux afin de partager son expérience. Elle dirige des formations sur la résolution des conflits et la sensibilisation aux questions de genre, en particulier dans les situations de conflit, notamment pour le FNUAP, et s’est également occupée de former des femmes dans plusieurs pays. Elle travaille actuellement à la rédaction d’un livre sur les 40 ans de travail d’engagement pour la paix à Chypre. Son livre sur Les femmes et le changement à Chypre : féminismes, genre et conflits (I. B.Tauris, 2010) est devenu un ouvrage de référence. En tant que militante, elle a été membre fondatrice et présidente des ONG « Centre pour la Paix à Chypre » et « Hands Across the Divide », ainsi que cofondatrice du Cyprus Academic Dialogue et de la « Gender Advisory Team » qui travaille exclusivement sur la mise en œuvre et l’intégration de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies dans les négociations chypriotes. En 2015, elle a été nommée membre du comité technique sur l’égalité des sexes, conseillant les négociateurs de paix sur les dispositions relatives à l’égalité des sexes. Elle est membre fondatrice du RFMM car elle croit fermement que la participation significative des femmes aux processus de paix et à la consolidation de la paix après un conflit n’est pas seulement un droit démocratique, mais elle a également prouvé qu’elle contribuait aux efforts de paix durable et d’égalité des sexes. Elle a joué un rôle déterminant dans la création de l’antenne du RFMM à Chypre en 2019.
Özge Özoğul
Özge Özoğul est la responsable des opérations de l’Association pour le dialogue et la recherche historiques (AHDR), une organisation multi-communautaire de la société civile qui joue un rôle dans le processus de consolidation de la paix à Chypre à travers l’éducation. Elle poursuit actuellement des études de doctorat au Pays Basque dans le cadre du programme “Education : École, langue et société ». Elle est originaire de Nicosie, à Chypre, et est diplômée de l’Université de Southampton, au Royaume-Uni. Elle a obtenu une maîtrise en multilinguisme à l’Université de Groningue, aux Pays-Bas, avec une spécialisation en éducation multilingue et en planification des politiques linguistiques. Elle a eu l’occasion d’améliorer ses connaissances et compétences en matière de consolidation de la paix et de médiation grâce à son poste au sein de l’AHDR et aux formations auxquelles elle a pris part, qui l’ont encouragée à entrer en contact avec des médiateurs et à s’engager ainsi activement dans la médiation. Elle est devenue membre du RFMM dans le but d’apprendre avec et par ses membres, de donner de la visibilité aux femmes au niveau local, régional et international, de plaider pour la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et de renforcer la collaboration entre les programmes FPS et JPS. L’une de ses valeurs est la réflexion, qui contribue à faire d’elle une praticienne efficace, favorisant la responsabilité, la créativité et l’avancement. Dans le cadre de ses fonctions, elle joue un rôle actif dans l’élaboration et la mise en œuvre d’interventions éducatives qui i) favorisent le dialogue, la coopération et la confiance entre les différentes communautés à Chypre et au sein de chaque communauté ; ii) encouragent la pensée critique, la multiperspectivité et la compréhension historique ; et iii) fournissent des espaces pour la recherche et l’apprentissage entre pairs. Elle anime également des ateliers d’éducation à la paix.
Sophia Papastavrou
Sophia Papastavrou est une citoyenne du Canada et de Chypre. Elle a passé ses années de formation en République dominicaine et au Ghana avant d’immigrer au Canada. Elle est titulaire d’un doctorat en éducation à la justice sociale de l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario à l’Université de Toronto. Sa thèse de doctorat intitulée : “Organisations de femmes pour la paix : dépasser la rhétorique du problème chypriote » est le résultat de plus de 7 ans de recherches sur le terrain dans une zone de conflit gelée. Elle a précédemment travaillé en tant que consultante pour la Mission de l’OSCE en Croatie, la Banque mondiale et les Nations Unies. Sophia a tenu le rôle de responsable technique pour le genre auprès de l’organisation de solidarité internationale World Vision Moyen-Orient et Europe de l’Est couvrant les états fragiles et la réponse syrienne. Avant d’occuper ce poste, elle a dirigé le centre d’apprentissage sur le genre, y compris la gestion du projet régional sur la violence basée sur le genre. Sophia a été conférencière dans le cadre de TEDx Nicosie Femmes en 2015 et a récemment collaboré avec la société civile des femmes à la création du premier Livre blanc de bonnes pratiques sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies et le programme Femmes, paix et sécurité à Chypre. Elle a été sélectionnée dans le cadre de l’initiative « She-Experts » de l’Institut Méditerranéen d’Etudes sur le Genre (MIGS) visant à renforcer la visibilité et l’impact des femmes dans leur capacité professionnelle. Elle a rejoint le réseau en raison de sa passion et de son engagement pour les femmes dans la construction de la paix, en particulier pour l’établissement de données et d’évaluations sur le genre dans le but d’éclairer les approches de transformation du genre et remplir le mandat du programme FPS.
Layık Topcan Mesutoğlu
Layık Topcan Mesutoğlu est une urbaniste comptant plus de 40 ans d’expérience. Elle est diplômée à l’Université technique du Moyen-Orient à Ankara. Après 36 ans de service au sein du département d’urbanisme de Chypre du Nord, elle a pris sa retraite en tant que directrice adjointe du département. Actuellement, elle est consultante en matière de planification et d’environnement. Elle est membre du Haut Comité du patrimoine historique et culturel. De 2015 à 2020, elle a pris part aux négociations de paix à Chypre en tant que membre du Groupe de travail sur la propriété chypriote turque.
Elle a suivi des formations sur la préservation historique, la planification et la gestion stratégiques, le développement durable, les politiques de genre dans la planification du développement et l’acquis environnemental de l’UE. Elle est une médiatrice formée et une facilitatrice.
Au sein de la société civile, Mme Topcan Mesutoğlu s’est prodiguée en faveur des femmes, de l’environnement et de la paix. Elle a travaillé activement à la réalisation d’objectifs dans le domaine du développement durable, de la protection de l’environnement, de la conservation du patrimoine historique et culturel, de l’égalité de genre et de la paix.
Mme Topcan Mesutoğlu estime que l’absence de sensibilité à l’égard de la question du genre et d’une participation efficace des femmes aux processus de paix est l’une des principales contraintes entravant le succès des nombreux efforts déployés dans la prévention et la résolution des conflits. Elle est d’avis que l’égalité de genre et la justice, de même que la participation des femmes aux prises de décision dans tous les secteurs de la vie, sont des éléments essentiels pour un avenir durable.
Sa forte conviction et son dévouement en faveur de l’autonomisation des femmes l’ont amenée à rejoindre la famille des femmes médiatrices de la Méditerranée et l’ont motivée ultérieurement à devenir l’une des co-initiatrices de l’antenne chypriote du RFMM, dans le but de renforcer le rôle des femmes en tant qu’agentes de changement actives dans la consolidation de la paix, la protection de l’environnement et dans tous les domaines de manière générale.
Magda Zenon
Magda Zenon est une militante pour la paix et les droits de l’homme qui apporte avec elle une perspective due au fait d’avoir vécu dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, en Grèce, et maintenant sur l’île de Chypre divisée. Elle est un membre actif de la société civile locale et se concentre sur l’intégration d’une perspective de genre dans les processus de paix. Elle a contribué à la création de plusieurs organisations de la société civile, notamment « Hands Across the Divide », « the Gender Advisory Team » et le Cyprus Women’s Lobby. Elle est également membre du réseau des femmes médiatrices de la Méditerranée et de celui des médiatrices du Commonwealth. Elle a contribué à l’organisation de divers évènements rassemblant des groupes multiculturels de femmes et de jeunes,dont deux évènements novateurs ayant le but d’élargir la base des femmes actives sur l’île. Le premier étant la conférence sur « Le cheminement vers une paix durable » : la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le programme Femmes, paix et sécurité à la conférence de Chypre en 2017″, qui a rassemblé plus de 50 femmes locales pour discuter des femmes, de la paix et de la sécurité. En ce qui concerne le second tenu en 2018, il s’agissait d’un atelier sur « Les femmes dans la construction de la paix et la médiation à Chypre » : Où en sommes-nous et vers où allons-nous ? Il avait réuni un groupe diversifié de femmes de toute l’île dans le but d’évaluer le statut du mouvementdes femmes pour la consolidation de la paix à Chypre et d’analyser les obstacles et les défis limitant la participation significative des femmes aux négociations de paix officielles. Enfin, elle croit fermement au pouvoir de la narration et, depuis plus de six ans, elle organise des conversations en ligne intitulées kaleidHERscope avec des femmes inspirantes du monde entier sur la consolidation de la paix, la violence sexiste et la participation des femmes à la prise de décision.