L’Alliance mondiale des réseaux régionaux des femmes médiatrices a été lancée à New York le 26 septembre 2019 en marge de la semaine d’ouverture de haut niveau de la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies (UNGA 74). Plus de cinquante femmes des réseaux régionaux des femmes médiatrices, aux côtés des représentants des gouvernements et des Nations Unies, y ont assisté.

L’Alliance mondiale est un collectif de voix demandant aux décideurs et responsables politiques d’accélérer la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies et de créer consciemment des espaces permettant aux femmes de participer à des processus d’influence et de diriger des opérations de paix. Sa création est le résultat d’une forte coopération entre quatre réseaux régionaux de femmes médiatrices : le Réseau des Femmes Médiatrices de la Méditerranée (RFMM), le Réseau des femmes africaines pour la prévention des conflits et la médiation (FemWise-Africa), le réseau nordique des femmes médiatrices et le réseau des femmes médiatrices du Commonwealth. Un nombre croissant de pays et d’organisations multilatérales sont également en voie de mettre en place ou de soutenir des initiatives similaires, notamment l’ANASE et la Ligue des États arabes.

A l’occasion du lancement, Emanuela Del Re, la vice-ministre italienne des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a fait une déclaration soulignant l’engagement italien en faveur de l’autonomisation des femmes, considérées comme des « agents vitaux de la paix ». La vice-ministre a également fait remarquer qu' »en 2017, nous avons lancé le Réseau des Femmes Médiatrices de la Méditerranée, l’un des membres fondateurs de cette Alliance mondiale [et] nous continuerons à soutenir le Réseau et à promouvoir une participation significative des femmes au sein de tous les forums, tant au niveau national qu’international ». Elle a également rappelé « le travail précieux que les femmes et les jeunes accomplissent sur le terrain, malgré les défis et les pressions ». qui seront organisés à la Farnesina début décembre, « les exemples tangibles de notre engagement, également en préparation du 20ème anniversaire de la résolution n° 1325 du Conseil de sécurité (« Femmes, paix et sécurité ») ». Le premier sera un atelier international organisé en partenariat avec ONU Femmes sur le rôle et la responsabilité des États dans le renforcement de la participation des femmes aux processus de paix tandis que l’autre représentera la troisième édition du Forum des femmes des Dialogues MED [3].

Le lancement de l’Alliance mondiale représente un jalon historique, même si de nombreuses femmes présentes ont souligné qu’il n’y avait tout simplement pas de temps pour une célébration. Une étude de l’ONU a révélé que seulement deux pour cent des médiateurs en chef, neuf pour cent des négociateurs et quatre pour cent des signataires étaient des femmes dans tous les grands processus de paix menés entre 1990 et 2017 [1].  Alors que nous nous rapprochons de 2020, année qui marquera le 25ème anniversaire du programme d’action de Pékin et le 20ème anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, les femmes continuent d’être mises sur la touche et de se voir refuser la possibilité d’être négociatrices entre les parties en conflit [2].

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