Médiatrices
Alexandra M. Dias
Alexandra M. Dias est une chercheuse en relations internationales et africaniste auprès du département d’études politiques de l’Université NOVA de Lisbonne (NOVA/FCSH). Elle est chercheuse et membre du conseil d’administration de l’Institut Portugais de Relations Internationales (IPRI-NOVA). Elle a intégré et été nommée chercheuse principale de plusieurs projets de recherche sur les conflits, la paix et la sécurité en Afrique avec une expérience de terrain dans la Corne de l’Afrique. Elle a intégré les missions internationales d’observation des élections présidentielles au Somaliland en juin 2010 et en novembre 2017. Elle est membre fondateur du Réseau des femmes médiatrices de la Méditerranée (RFMM). Sa décision de s’y joindre s’explique pour les raisons suivantes : le réseau engage la médiation à travers les clivages sociétaux, civilisationnels et de genre ; il repose sur le principe de rassembler différentes parties sans promouvoir les intérêts des uns au détriment des autres ; et enfin il est sensible aux questions de genre, tout cela lui permettant ainsi d’aborder des sujets passés sous silence dans les processus de paix.
Amal Jadou
L’Ambassadrice Amal Jadou est ministre adjointe des Affaires européennes et chef du département européen du ministère des Affaires étrangères et des Expatriés de l’État de Palestine depuis 2012. Avant d’occuper ce poste, elle était chef adjointe de la mission palestinienne à Washington, DC. Entre 2006 et 2009, l’Ambassadrice Jadou a été Directrice générale du Département des affaires internationales du cabinet du Président de la Palestine. À ce titre, elle a étroitement collaboré avec le président pour les relations internationales et s’est beaucoup investie sur les relations avec les États-Unis. Mme Jadou a également été directrice générale du bureau des États-Unis auprès du Conseil des ministres de l’État de Palestine, où elle a œuvré au renforcement des relations bilatérales avec les États-Unis. L’Ambassadrice Jadou est née à Bethléem. Elle est titulaire d’un doctorat obtenu auprès de la Fletcher School of Law and Diplomacy et a été graduate fellow du programme de négociation de la Harvard Law School. Sa thèse portait sur « l’analyse du régime » : Une alternative aux explications traditionnelles de l’échec du processus de paix israélo-palestinien (1993-2000) dans laquelle elle a exploré le rôle de médiation des administrations américaines ultérieures dans la résolution du conflit israélo-palestinien. Elle est également titulaire d’un master en études internationales de l’Université Birzeit. Elle parle trois langues : l’arabe, l’anglais et le hébreu. En juillet 2018, l’Ambassadrice Jadou a été décorée de l’« Ordre de l’Étoile d’Italie » par le président italien Sergio Mattarella, pour son rôle dans le renforcement des relations bilatérales italo-palestiniennes.
Anna Cervi
Anna Cervi, de nationalité italienne, compte à son actif dix ans d’expérience au sein d’organisations non gouvernementales internationales en Syrie, au Pakistan, en Afghanistan et au Darfour, soutenant les processus de paix et de réconciliation par des interventions humanitaires. Depuis 2015, elle occupe en Syrie le poste de directrice pays du Conseil Norvégien pour les Réfugiés. Elle a représenté la communauté des ONGI à Damas pendant plus de quatre ans à titre de porte-parole lors des réunions de hauts fonctionnaires sur la Syrie et de rapporteur pour la protection de la troisième conférence de Bruxelles sur la Syrie. Elle est titulaire d’un diplôme d’Etudes de la Coopération et du Développement à l’Université de Bologne et d’un master en sciences de la migration forcée à l’Université d’Oxford. Elle a développé son expertise en matière de négociations et de médiation pour la paix à l’École d’économie et de sciences politiques de Londres en 2017 et grâce au cours de médiation pour la paix du DFAE suisse en 2018. Elle est devenue membre du Réseau des Femmes Médiatrices de la Méditerranée en 2019 dans le but de jouer un rôle plus actif et transformateur en matière d’égalité des sexes, de paix et de sécurité.
Ayse Betul Celik
Ayşe Betül Çelik a obtenu son doctorat en sciences politiques auprès de l’Université d’État de New York à Binghamton en 2002. Elle est professeure titulaire et enseigne l’analyse et le règlement des conflits et les sciences politiques à l’Université Sabanci d’Istanbul. Elle a été chercheuse invitée à l’American University (2009) et à l’Université de Sydney (2013). Ses travaux portent sur l’ethnicité, l’immigration forcée, la réconciliation, la société civile et le genre dans la consolidation et le rétablissement de la paix. La professeure Çelik est également formée au dialogue, aux ateliers de résolution de problèmes, à la négociation et à la pratique de la paix. Elle a été consultante auprès de plusieurs organisations de la société civile sur le genre et la paix, en plus d’être membre fondatrice de la Fondation pour la paix et du Centre d’excellence pour les femmes et l’étude du genre à l’Université Sabancı. Elle enseigne le règlement des conflits et l’égalité des sexes à la société civile, aux entreprises privées et aux écoles publiques.
Bochra Belhaj Hmida
Bochra Bel Haj Hmida est avocate à la Cour de cassation et membre de l’Assemblée des représentants du peuple depuis 2014. C’est une militante féministe qui a contribué à la création de plusieurs associations et a participé à des campagnes en faveur des droits de l’homme. Elle a été présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, puis nommée secrétaire générale de 2003 à 2005. Elle est membre du premier réseau de femmes arabes. En outre, elle est égalementcofondatrice et membre du Caucus des femmes politiques dans la région arabe, qui travaille avec les femmes dans les zones de conflit sur les questions liées à la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle a été nommée présidente de la commission des droits et libertés de l’Assemblée du peuple, est présidente de la commission des libertés et de l’égalité des personnes et membre du conseil consultatif du G7 pour l’égalité des sexes. Elle a donné plusieurs conférences au niveau international. Elle a été honorée par plusieurs organisations arabes et occidentales et par des magazines féminins, en plus d’avoir reçu la médaille de l’Ordre de type 2 de la République, le prix Anna Lindh pour lasociété civile en 2015, le prix du héros de la campagne mondiale contre l’extrémisme et l’intolérance de la Coalition internationale de l’espoir et le prix Fatima El Fehri de l’Association des musulmans pour des valeurs progressistes. Elle a toujours été impliquée dans la médiation, en tant qu’avocate pratiquant la médiation familiale, en tant que militante lors de procès et d’enquêtes internationales sur les violations des droits de l’homme, y compris la violence sexuelle dans les zones de conflit, et en tant que membre du parlement négociant entre les parties, notamment pour l’introduction d’une loi sur la violence envers les femmes.
Cecilia Attard-Pirotta
L’ambassadrice Cecilia Attard-Pirotta, actuellement ambassadrice de Malte en Israël, est une diplomate maltaise et a travaillé sur des questions relatives à la Méditerranée, à l’Union européenne et au Commonwealth. Elle s’est également occupée de projets destinés aux jeunes filles défavorisées, en mettant l’accent sur l’éducation et l’amélioration du statut des femmes. Elle s’est spécialisée dans les affaires méditerranéennes et son exposition aux réalités qui prévalent dans cette région, ainsi que sa conviction que la participation des femmes aux processus de construction de la paix en Méditerranée est cruciale, lui ont inculqué la conviction que les femmes doivent s’engager davantage dans la transformation et le maintien de la démocratie, la prévention des conflits, ainsi que la garantie de la paix et de la sécurité ; c’est ce qui l’a motivée à rejoindre le groupe des membres fondateurs du RMFM. Lorsqu’elle travaille sur des projets liés à la paix, elle souligne constamment que la paix n’est que le début de toute réconciliation, et non la fin. Pour réussir, la réconciliation exige de nombreuses tâches sociétales, d’où son engagement à promouvoir le dialogue entre les femmes de différentes communautés.
Chiara Segrado
Chiara Segrado est une ressortissante italienne avec près de 20 ans d’expérience dans le développement international et la diplomatie, passionnée par les questions de genre et les droits des femmes.
Diplômée en relations internationales et en diplomatie à l’Université de Trieste avec une thèse finale sur l’autonomisation des femmes par le microcrédit, elle est titulaire d’un master en microfinance auprès de l’Université de Bergame, en Italie.
Sa vaste expérience en matière de développement couvre à la fois le travail sur le terrain avec des ONG italiennes au Brésil et en Inde, la bourse des Nations Unies à l’ambassade d’Italie au Caire, en Égypte, et le travail régional au Moyen-Orient avec la Société financière internationale (SFI, Groupe de la Banque mondiale). Elle a travaillé à titre de représentante régionale pour le Moyen-Orient, l’Europe du Sud-Est, l’Asie et l’Amérique latine pour Save the Children Italie pendant 8 ans, acquérant une solide expérience de terrain grâce à de multiples voyages à travers ces quatre régions et à une expertise en matière d’approches fondées sur les droits, en particulier ceux des enfants et des femmes.
En 2015, elle a rejoint la représentation du Royaume-Uni auprès des organisations des Nations Unies situées à Rome en tant que représentante permanente adjointe auprès du Programme alimentaire mondial (PAM) ; depuis lors, elle a accru ses compétences en matière de diplomatie multilatérale, de processus intergouvernementaux et d’affaires humanitaires.
Chiara s’est unie au Réseau des femmes médiatrices de la Méditerranée (RFMM) en 2020.
Claudia Maffettone
Claudia Maffettone est responsable du programme de médiation pour le volet 2 au sein de l’organisation Search for Common Ground (Search). Elle a conduit jusqu’ici plus de 35 initiatives de dialogue en faveur des relations américano-iraniennes et américano-russes, du processus de paix en Syrie, du déminage en Libye et d’une inclusion majeure dans les processus de paix. Elle prône l’avancement de la pratique de la médiation et dirige un consortium international dans le but de soutenir les médiateurs africains locaux et leur engagement dans les processus de haut niveau. Claudia est une médiatrice expérimentée, formée auprès de l’Institut des États-Unis pour la paix, PATRIR, à la Faculté de droit de Harvard et au barreau de la ville de New York. Auparavant, elle travaillait chez Soliya, une organisation pionnière dans le domaine des échanges virtuels et du dialogue interculturel, développant des partenariats avec des établissements d’enseignement, des ONG et des OSC dans la région MENA, en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. Claudia est titulaire d’une licence en relations internationales et en diplomatie à l’Université de Naples « L’Orientale », en Italie, et d’une maîtrise en résolution des conflits à l’Université de Bradford, au Royaume-Uni, où elle a fait ses études en tant que boursière du Rotary. Son travail lui a permis de se rendre compte qu’en dépit du nombre limité de femmes médiatrices, signataires ou négociatrices dans les processus de paix, l’engagement des femmes dans la médiation augmente les chances de réussite des accords de paix. Elle tient donc à ce que ce nombre augmente et que les femmes à la table des négociations soient équipées des meilleurs outils pour faire une différence significative et accroître la durabilité des accords de paix.
Dalal Iriqat
Dalal Iriqat est vice-présidente des relations internationales et professeur adjointe en résolution des conflits, diplomatie et planification stratégique à l’Université arabo-américaine de Palestine depuis 2015. Depuis 2016, elle est chroniqueuse hebdomadaire au journal AlQuds. Elle a exercé les fonctions de conseillère en communication stratégique au PMO en 2017 et 2018, et de conseillère principale en politiques pour la rédaction du Rapport sur le développement humain du PNUD pour la Palestine en 2015. Avant de rejoindre l’Université arabo-américaine de Palestine, elle a enseigné à la faculté de droit et d’administration publique de l’Université de Birzeit. Tout au long de sa carrière universitaire, elle a toujours fait preuve d’engagement en étant ainsi élue présidente de l’Association des étudiants de l’Académie diplomatique de Londres et membre du conseil des étudiants de l’Université de Jordanie. Elle est passionnée par l’idée d’apporter des changements dans la société palestinienne par le biais de l’éducation et d’améliorer la diplomatie ainsi que l’image de marque de la Palestine. Elle a obtenu un doctorat en administration publique à la Sorbonne de Paris I en 2011, un master en études diplomatiques à l’Université de Westminster à Londres en 2004 et une licence en sciences politiques à l’Université de Jordanie en 2003. En tant que fervente partisane du rôle de l’individu dans le changement et passionnée par l’idée d’apporter ces changements par le biais del’éducation mais surtout grâce à son expérience en matière de résolution des conflits, de médiation et de diplomatie, elle a décidé de rejoindre le RFMM.