Médiatrices
Alexandra M. Dias
Alexandra M. Dias est une chercheuse en relations internationales et africaniste auprès du département d’études politiques de l’Université NOVA de Lisbonne (NOVA/FCSH). Elle est chercheuse et membre du conseil d’administration de l’Institut Portugais de Relations Internationales (IPRI-NOVA). Elle a intégré et été nommée chercheuse principale de plusieurs projets de recherche sur les conflits, la paix et la sécurité en Afrique avec une expérience de terrain dans la Corne de l’Afrique. Elle a intégré les missions internationales d’observation des élections présidentielles au Somaliland en juin 2010 et en novembre 2017. Elle est membre fondateur du Réseau des femmes médiatrices de la Méditerranée (RFMM). Sa décision de s’y joindre s’explique pour les raisons suivantes : le réseau engage la médiation à travers les clivages sociétaux, civilisationnels et de genre ; il repose sur le principe de rassembler différentes parties sans promouvoir les intérêts des uns au détriment des autres ; et enfin il est sensible aux questions de genre, tout cela lui permettant ainsi d’aborder des sujets passés sous silence dans les processus de paix.
Claudia Maffettone
Claudia Maffettone est responsable du programme de médiation pour le volet 2 au sein de l’organisation Search for Common Ground (Search). Elle a conduit jusqu’ici plus de 35 initiatives de dialogue en faveur des relations américano-iraniennes et américano-russes, du processus de paix en Syrie, du déminage en Libye et d’une inclusion majeure dans les processus de paix. Elle prône l’avancement de la pratique de la médiation et dirige un consortium international dans le but de soutenir les médiateurs africains locaux et leur engagement dans les processus de haut niveau. Claudia est une médiatrice expérimentée, formée auprès de l’Institut des États-Unis pour la paix, PATRIR, à la Faculté de droit de Harvard et au barreau de la ville de New York. Auparavant, elle travaillait chez Soliya, une organisation pionnière dans le domaine des échanges virtuels et du dialogue interculturel, développant des partenariats avec des établissements d’enseignement, des ONG et des OSC dans la région MENA, en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. Claudia est titulaire d’une licence en relations internationales et en diplomatie à l’Université de Naples « L’Orientale », en Italie, et d’une maîtrise en résolution des conflits à l’Université de Bradford, au Royaume-Uni, où elle a fait ses études en tant que boursière du Rotary. Son travail lui a permis de se rendre compte qu’en dépit du nombre limité de femmes médiatrices, signataires ou négociatrices dans les processus de paix, l’engagement des femmes dans la médiation augmente les chances de réussite des accords de paix. Elle tient donc à ce que ce nombre augmente et que les femmes à la table des négociations soient équipées des meilleurs outils pour faire une différence significative et accroître la durabilité des accords de paix.
Dalal Iriqat
Dalal Iriqat est vice-présidente des relations internationales et professeur adjointe en résolution des conflits, diplomatie et planification stratégique à l’Université arabo-américaine de Palestine depuis 2015. Depuis 2016, elle est chroniqueuse hebdomadaire au journal AlQuds. Elle a exercé les fonctions de conseillère en communication stratégique au PMO en 2017 et 2018, et de conseillère principale en politiques pour la rédaction du Rapport sur le développement humain du PNUD pour la Palestine en 2015. Avant de rejoindre l’Université arabo-américaine de Palestine, elle a enseigné à la faculté de droit et d’administration publique de l’Université de Birzeit. Tout au long de sa carrière universitaire, elle a toujours fait preuve d’engagement en étant ainsi élue présidente de l’Association des étudiants de l’Académie diplomatique de Londres et membre du conseil des étudiants de l’Université de Jordanie. Elle est passionnée par l’idée d’apporter des changements dans la société palestinienne par le biais de l’éducation et d’améliorer la diplomatie ainsi que l’image de marque de la Palestine. Elle a obtenu un doctorat en administration publique à la Sorbonne de Paris I en 2011, un master en études diplomatiques à l’Université de Westminster à Londres en 2004 et une licence en sciences politiques à l’Université de Jordanie en 2003. En tant que fervente partisane du rôle de l’individu dans le changement et passionnée par l’idée d’apporter ces changements par le biais del’éducation mais surtout grâce à son expérience en matière de résolution des conflits, de médiation et de diplomatie, elle a décidé de rejoindre le RFMM.
Dilara Gök
Dilara Gök est l’une des fondatrices de la société Conflictus de conseil en formation. Depuis près de 7 ans, elle travaille en Turquie dans les domaines de la discrimination, de la résolution des conflits, de la médiation et de la construction de la paix avec de nombreuses organisations nationales et internationales telles que la GIZ, le HCR, RET International et autres. Elle a développé des programmes de formation, de nouveaux modules, des approches et des solutions pratiques dans le domaine de la résolution des conflits en s’engageant auprès de groupes sociaux et défavorisés, en tant que formatrice. Parallèlement, après la crise syrienne, elle s’est penchée sur la cohésion sociale en traitant cette question avec les outils de résolution des conflits. Dans ce contexte, elle a développé et appliqué des formations en travaillant avec des organisations à la fois locales et internationales dans des villes à forte densité syrienne. Elle a également travaillé en tant que coordinatrice du Programme des Jeunes Médiateurs, mis en œuvre avec le soutien de l’Ambassade des États-Unis à Istanbul. Aujourd’hui, Dilara est l’un des membres fondateurs de l’antenne turque du RFMM. Depuis 2016, elle oeuvre comme médiatrice entre victimes et contrevenants au Palais de Justice d’Istanbul. Elle a également reçu une formation dans le cadre du programme de bourses de la Résolution 1325 Femmes et Conflicts. Programme : https://tr.linkedin.com/in/dilaragok
Elif Kalan
Elif Kalan est une consultante indépendante en analyse et résolution des conflits, en consolidation de la paix ainsi qu’en programmes et initiatives communautaires. Elle possède une vaste expérience professionnelle avec les organisations internationales, telles que GIZ, les agences des Nations Unies, la Commission européenne, les organisations humanitaires comme IMC et Ret International. Récemment, elle a mené des consultations pour ONU-Femmes Turquie dans le cadre du Programme de réponse en faveur des réfugiés en matière de genre. Elle a ainsi opéré avec les communautés syriennes et d’accueil sur la question du genre en situations d’urgence et en présence de conflits complexes, de mȇme que sur leur atténuation grâce à des pratiques locales de médiation et une approche de cohésion sociale. Elle a également organisé des formations et des ateliers au sein de nombreuses universités. Elle est co-fondatrice de de la société Conflictus de conseil en formation sur la résolution des conflits en Turquie où elle a conçu, maintenu, développé et dispensé de multiples programmes et projets de formation dans le but de renforcer les compétences et les connaissances des groupes, notamment en matière de résolution des conflits et de médiation communautaire. Elle s’est montrée particulièrement active au sein de l’antenne turque du RFMM depuis son lancement et a co-dirigé un programme de formation à la médiation sensible au genre intitulé « Les femmes et la médiation », adressé aux femmes travaillant intensément aux programmes de réponse en faveur des réfugiés auprès des OSC et aux autorités locales. Elle est extrȇmement motivée et s’intéresse non seulement au leadership des femmes et des jeunes dans les processus de résolution des conflits et de médiation à tous les niveaux, mais également au développement de programmes de formation sur mesure et spécifiques en utilisant des méthodes de médiation sensibles au genre et propres aux jeunes et aux femmes. Elle est titulaire d’une maîtrise en analyse et résolution des conflits à l’Université Sabanci d’Istanbul et d’un master en sociologie politique auprès de l’École d’économie et de sciences politiques de Londre grâce à une bourse Jean-Monnet, dans le cadre du programme de bourses d’études « Femmes et conflits dans la résolution 1325 » et du programme de bourses législatives soutenu par le Département d’État américain.
Esraa Saied
Esraa Saied est une consultante en matière de paix et de développement et possède une vaste expérience professionnelle au contact d’un bon nombre d’organisations internationales et régionales. Auparavant, elle occupait le poste de responsable du programme pour le rétablissement et la consolidation de la paix et de l’agenda Femmes, paix et sécurité (FPS) auprès du Centre international du Caire pour la résolution des conflits, le maintien et la consolidation de la paix (CCCPA). Elle a également représenté le secrétariat de l’Association internationale des centres de maintien de la paix (IAPTC).
Avant de rejoindre le CCCPA, Esraa a exercé les fonctions de directrice de la formation chez Sutherland Global Services pendant cinq ans. Son travail l’a portée à accepter divers postes à l’étranger, comme à New York, en Louisiane, à Manille et au Caire.
Durant sa permanence au sein du CCCPA, de 2014 à 2020, elle a suivi la gestion de toutes les activités de renforcement des capacités et de recherche dans les domaines du rétablissement et de la consolidation de la paix et du programme FPS. Elle a contribué à l’élaboration de nombreux manuels de formation du CCCPA sur l’analyse des conflits, le dialogue, la négociation et la médiation, l’autonomisation des femmes dans les processus de paix, la prévention de l’exploitation et des abus sexuels. Elle a également été chargée de mettre en œuvre toutes les formations préalables au déploiement dispensées aux Casques bleus égyptiens et a coordonné plusieurs ateliers de haut niveau en partenariat avec l’Union africaine et les Nations Unies (à New York, Addis-Abeba et au Caire).
Titulaire d’une maîtrise en études sur la paix et les conflits à l’Université de St. Andrews (Royaume-Uni, 2018), avec une thèse sur les méthodologies d’évaluation des opérations de paix des Nations Unies, Esraa possède en outre une licence en sciences politiques à l’Université du Caire (2009).
Elle a rejoint le réseau en raison de sa conviction en l’importance de l’autonomisation des femmes et en l’impérative nécessité de les intégrer dans les processus de paix et de développement.
Jeta Krasniqi
Jeta Krasniqi est chef de projet à l’Institut démocratique du Kosovo (KDI) depuis 2016. Elle se concentre sur les négociations entre le Kosovo et la Serbie en travaillant avec le parlement, dans le but de renforcer la surveillance, la transparence et la responsabilité du processus. Elle incite par ailleurs au dialogue social et politique
interne par le biais de réunions des parties prenantes concernées avec les citoyens et la société civile, et l’analyse de la recherche. Mme Krasniqi oeuvre auprès d’ONU Femmes en tant que consultante internationale sur la prévention et la réponse aux violences sexuelles liées aux conflits en Ukraine. Parallèlement, elle exerce ses fonctions de vice-présidente de la Commission gouvernementale pour la vérification et la reconnaissance des victimes de violences sexuelles liées au conflit pendant la guerre, en représentant la société civile. Auparavant, elle occupait le poste de conseillère politique de la
Présidente du Kosovo, Atifete Jahjaga, où elle était chargée des questions du domaine de la politique étrangère, de la promotion des droits de l’homme et de l’égalité des sexes. Mme Krasniqi était la coordinatrice du Conseil national pour les survivants de violences
sexuelles pendant la guerre, établi par la Présidente du Kosovo de l’époque, Atifete Jahjaga. Elle est engagée depuis longue date envers les organisations de la société civile dans la promotion du rôle des femmes dans la société au Kosovo et en Albanie. Jeta Krasniqi est diplômée en affaires internationales à l’Université Johns Hopkins, Ecole des études internationales avancées (SAIS) et a terminé ses études de premier cycle en relations internationales auprès de l’Université de la
Méditerranée orientale en République turque de Chypre du Nord. Jeta Krasniqi est membre du conseil d’administration du Réseau des
Femmes du Kosovo et du Fond américain pour l’éducation au Kosovo (KAEF).
Justine Abi Saad
Justine Abi Saad est la responsable du programme de paix civile auprès du GIZ-ZFD au Liban, où elle travaille sur plusieurs projets liés aux conflits locaux et à ceux liés aux réfugiés syriens et palestiniens. Depuis 2012, elle est représentante de Euromed SALTO pour les jeunes. Elle est également médiatrice certifiée auprès de l’Université Saint-Joseph, CPM (Centre professionnel de médiation) ainsi que formatrice et facilitatrice de la consolidation de la paix et de la transformation des conflits. Au fil des ans, elle a formé des employés appartenant à des organisations nationales et internationales telles que Vision Mondiale, Search for Common Ground, OTI, Réseau Arabe pour les Droits de l’Homme et l’Education à la Citoyenneté, UNDP, UNFPA, YMCA – Irlande, le Ministère tunisien de la Jeunesse et la Délégation de l’UE, et Pax Christi – Hollande. Elle est également à l’origine de la création de plusieurs outils de transformation des conflits et des droits des minorités, tels que «Let’s Talk»: un jeu de société sur les conflits et la communication non violente où 4 joueurs disputent des scénarios réels en négociant leurs intérêts et besoins et en exprimant leurs sentiments. Actuellement, ce jeu est en voie de devenir un cours universitaire.
Katarina Kresal
Katarina Kresal est la fondatrice et la présidente du Centre européen de résolution des disputes (ECDR), une institution régionale proposant des Modes Alternatifs de Résolution des Conflits (M.A.R.C.) et des consultations en matière de projets d’état de droit ; elle est établie à Ljubljana, en Slovénie. En tant qu’experte des M.A.R.C., Mme Kresal est spécialisée dans la conception de systèmes de médiation et de divers mécanismes des M.A.R.C., de leurs capacités, y compris l’intégration des femmes. Elle contribue également à différents projets internationaux à titre de consultante internationale.
Mme Kresal est directrice associée et chef du service de règlement des différends auprès du cabinet d’avocats Miro Senica. Avant de devenir avocate, elle a acquis son expérience en matière de résolution des conflits et en affaires commerciales en exerçant les fonctions de conseillère indépendante, directrice du service juridique et membre du conseil d’administration de diverses sociétés slovènes. ainsi que de greffier judiciaire auprès du plus grand tribunal de Slovénie, à savoir le tribunal de grande instance de Ljubljana.
Hormis sa longue carrière juridique, Mme Kresal est une personnalité politique de premier plan, ayant occupé le poste de ministre de l’Intérieur, membre de l’Assemblée nationale (MP), présidente du parti parlementaire Démocratie libérale de Slovénie et vice-présidente de l’association Liberal International.