Médiatrices
Edita Tahiri
Edita Tahiri est l’une des principales fondatrices et dirigeantes du mouvement pour l’indépendance du Kosovo. Elle a occupé les postes de vice-Premier ministre, ministre des Affaires Etrangères pendant dix ans, durant la difficile période de la libération du Kosovo (1990-2000), ministre du Dialogue, ministre de l’Administration publique, négociateur de paix et membre du Parlement tout au long de cinq mandats.
Elle a à son actif une longue expérience dans les domaines de la politique étrangère et de la sécurité, des relations internationales, de la résolution des conflits, des négociations de paix internationales et des transitions post-conflit. Eminente négociatrice de paix et négociatrice en chef pour le Kosovo et la région des Balkans, elle compte environ 30 ans d’expérience. Elle est reconnue comme la seule femme négociatrice de paix dans les Balkans à avoir participé aux processus de paix internationaux tels que la Conférence internationale de Rambouillet sur la paix au Kosovo (1999), la négociation de paix avant Rambouillet (1998), la Conférence de Londres sur la désintégration de l’ex-Yougoslavie (1992) et comme négociatrice en chef du Kosovo dans le cadre du Dialogue facilité par l’UE sur la normalisation des relations de voisinage entre le Kosovo et la Serbie (2011-2017). En tant que négociatrice en chef du Kosovo dans les négociations de paix avec la Serbie, elle est la signataire du premier accord jamais conclu entre le Kosovo et la Serbie, après 20 ans de pourparlers de paix.
Outre se consacrer à l’autonomisation des femmes et au programme Femmes, Paix et Sécurité (FPS), elle préside le Lobby régional des femmes pour la paix, la sécurité et la justice en Europe du Sud-Est depuis 14 ans. Elle est membre du réseau Women Waging Peace Network.
Diplômée de l’Université Harvard, auprès de l’Ecole John F. Kennedy School of Government, elle détient une maîtrise en administration publique et une spécialisation en relations internationales. Elle possède un doctorat en sciences politiques axé sur la construction de l’État international à l’Université de Pristina, en coopération avec l’Université Johns Hopkins de la SAIS. Elle est titulaire d’une bourse Fulbright et est diplômée du Centre européen d’études de sécurité George C. Marshall.
Katarina Kresal
Katarina Kresal est la fondatrice et la présidente du Centre européen de résolution des disputes (ECDR), une institution régionale proposant des Modes Alternatifs de Résolution des Conflits (M.A.R.C.) et des consultations en matière de projets d’état de droit ; elle est établie à Ljubljana, en Slovénie. En tant qu’experte des M.A.R.C., Mme Kresal est spécialisée dans la conception de systèmes de médiation et de divers mécanismes des M.A.R.C., de leurs capacités, y compris l’intégration des femmes. Elle contribue également à différents projets internationaux à titre de consultante internationale.
Mme Kresal est directrice associée et chef du service de règlement des différends auprès du cabinet d’avocats Miro Senica. Avant de devenir avocate, elle a acquis son expérience en matière de résolution des conflits et en affaires commerciales en exerçant les fonctions de conseillère indépendante, directrice du service juridique et membre du conseil d’administration de diverses sociétés slovènes. ainsi que de greffier judiciaire auprès du plus grand tribunal de Slovénie, à savoir le tribunal de grande instance de Ljubljana.
Hormis sa longue carrière juridique, Mme Kresal est une personnalité politique de premier plan, ayant occupé le poste de ministre de l’Intérieur, membre de l’Assemblée nationale (MP), présidente du parti parlementaire Démocratie libérale de Slovénie et vice-présidente de l’association Liberal International.
Linda Gusia
Linda Gusia est une militante féministe et une conférencière auprès du département de sociologie de l’Université de Pristina. Ses recherches ont porté sur les questions ayant trait au genre, au nationalisme, au militantisme, à la représentation, à l’espace public, à la mémoire, au traitement du passé de mȇme qu’aux conflits. Dans le cadre de ses thèses de doctorat, elle s’est interrogée sur les ambiguïtés du nationalisme et du genre en les examinant tous les deux : le mouvement des femmes au Kosovo et la violence sexuelle comme stratégie de guerre, centrée sur la politique de représentation du genre, visuellement et textuellement. Elle est titulaire d’un doctorat à l’Université de Pristina (2016) et d’une maîtrise à l’Université de New York (2003). Linda a été co-commissaire et chercheuse dans le cadre de l’exposition
d’art multimédia sur la résistance pacifique des femmes au Kosovo et cofondatrice du Programme universitaire d’études et de recherche sur le genre, PU. Elle a été accueillie en tant que chercheuse invitée et
boursière à l’Institut de recherche sur le genre au Collège Dartmouth, et boursière pendant cinq ans du programme de bourses universitaires OSI. Elle recouvre le rôle de chercheuse principale en ce qui concerne
plusieurs subventions de recherche, comme pour les projets : « Changement de l’Histoire” Phase II avec la « Création du Musée d’Education”au Kosovo du AHRC (Défis globaux) et ReSpace Reanimating Contested Spaces : Conception du projet d’éducation civique participative de Changement de l’Histoire (subvention UK-AHRC/GCRF) et co-chercheuse pour l’importante subvention du projet « Changement de l’Histoire » Phase II et ReSpace pour le Kosovo et le Rwanda (défis globaux)).