Médiatrices
Claudia Maffettone
Claudia Maffettone est responsable du programme de médiation pour le volet 2 au sein de l’organisation Search for Common Ground (Search). Elle a conduit jusqu’ici plus de 35 initiatives de dialogue en faveur des relations américano-iraniennes et américano-russes, du processus de paix en Syrie, du déminage en Libye et d’une inclusion majeure dans les processus de paix. Elle prône l’avancement de la pratique de la médiation et dirige un consortium international dans le but de soutenir les médiateurs africains locaux et leur engagement dans les processus de haut niveau. Claudia est une médiatrice expérimentée, formée auprès de l’Institut des États-Unis pour la paix, PATRIR, à la Faculté de droit de Harvard et au barreau de la ville de New York. Auparavant, elle travaillait chez Soliya, une organisation pionnière dans le domaine des échanges virtuels et du dialogue interculturel, développant des partenariats avec des établissements d’enseignement, des ONG et des OSC dans la région MENA, en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. Claudia est titulaire d’une licence en relations internationales et en diplomatie à l’Université de Naples « L’Orientale », en Italie, et d’une maîtrise en résolution des conflits à l’Université de Bradford, au Royaume-Uni, où elle a fait ses études en tant que boursière du Rotary. Son travail lui a permis de se rendre compte qu’en dépit du nombre limité de femmes médiatrices, signataires ou négociatrices dans les processus de paix, l’engagement des femmes dans la médiation augmente les chances de réussite des accords de paix. Elle tient donc à ce que ce nombre augmente et que les femmes à la table des négociations soient équipées des meilleurs outils pour faire une différence significative et accroître la durabilité des accords de paix.
Esraa Saied
Esraa Saied est une consultante en matière de paix et de développement et possède une vaste expérience professionnelle au contact d’un bon nombre d’organisations internationales et régionales. Auparavant, elle occupait le poste de responsable du programme pour le rétablissement et la consolidation de la paix et de l’agenda Femmes, paix et sécurité (FPS) auprès du Centre international du Caire pour la résolution des conflits, le maintien et la consolidation de la paix (CCCPA). Elle a également représenté le secrétariat de l’Association internationale des centres de maintien de la paix (IAPTC).
Avant de rejoindre le CCCPA, Esraa a exercé les fonctions de directrice de la formation chez Sutherland Global Services pendant cinq ans. Son travail l’a portée à accepter divers postes à l’étranger, comme à New York, en Louisiane, à Manille et au Caire.
Durant sa permanence au sein du CCCPA, de 2014 à 2020, elle a suivi la gestion de toutes les activités de renforcement des capacités et de recherche dans les domaines du rétablissement et de la consolidation de la paix et du programme FPS. Elle a contribué à l’élaboration de nombreux manuels de formation du CCCPA sur l’analyse des conflits, le dialogue, la négociation et la médiation, l’autonomisation des femmes dans les processus de paix, la prévention de l’exploitation et des abus sexuels. Elle a également été chargée de mettre en œuvre toutes les formations préalables au déploiement dispensées aux Casques bleus égyptiens et a coordonné plusieurs ateliers de haut niveau en partenariat avec l’Union africaine et les Nations Unies (à New York, Addis-Abeba et au Caire).
Titulaire d’une maîtrise en études sur la paix et les conflits à l’Université de St. Andrews (Royaume-Uni, 2018), avec une thèse sur les méthodologies d’évaluation des opérations de paix des Nations Unies, Esraa possède en outre une licence en sciences politiques à l’Université du Caire (2009).
Elle a rejoint le réseau en raison de sa conviction en l’importance de l’autonomisation des femmes et en l’impérative nécessité de les intégrer dans les processus de paix et de développement.
Hafida Benchehida
Hafida Benchehida, sénatrice algérienne, est un membre actif de nombreux réseaux. Elle est membre fondatrice de l’association des femmes parlementaires arabes pour la parité et l’égalité, dont elle est responsable des relations internationales, et du réseau des femmes médiatrices de la Méditerranée. Elle est également membre du Réseau international d’action civile pour les droits des femmes, la paix et la sécurité (ICAN) et de l’Alliance des femmes pour le leadership en matière de sécurité (WASL). En tant que parlementaire, elle a été vice-présidente de la commission des affaires juridiques et des droits de l’homme du Sénat, et également membre de la commission des affaires étrangères et de la commission politique de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée, chargée des questions de droits de l’homme et de sécurité. En outre, au cours de sa carrière d’interprète internationale, elle a eu l’occasion de participer à de grandes conférences internationales, telles que le Sommet des pays non-alignés, les Sommets du G77 ou du G8, l’OPEP ou l’UA, le FMI ou le PNUE/ONUDI, en se concentrant sur de nombreuses questions internationales. Son engagement dans la médiation découle de sa participation à la mission ONU Femmes en Libye pour rencontrer des femmes parlementaires locales, où elle a également reconnu la nécessité du dialogue et de l’acceptation d’une position, d’opinions et d’approches différentes. Elle a également suivi deux formations en médiation au Centre CITPAX de Tolède en Espagne, pour lequel elle est désormais conseillère. Elle s’intéresse principalement au rôle des femmes dans la prévention de l’extrémisme violent et dans la déradicalisation, en particulier au Maghreb et au Sahel, et aux femmes morchidates ayant reçu une formation religieuse spéciale pour offrir un contre-récit aux jeunes potentiellement radicalisés.
Karima Megtef
Doctorante, enseignante, chercheuse et experte en matière de genre et de radicalisation, son engagement dans le RFMM – le Réseau des Femmes Médiatrices de la Méditerranée – est celui d’élever sa voix dans le but de promouvoir la paix et l’empowerment des femmes. Elle-même victime du terrorisme (la décennie noire où 10 membres de sa famille furent décimés) il s’agit avant tout d’honorer la mémoire de ses 6 sœurs enlevées par des terroristes et celles de toutes les victimes en racontant leurs histoires et en partageant son expérience dans la reconstruction et dans le deuil.
Elle est membre fondatrice de l’OAF (Observatoire Algérien de la Femme) et membre de l’ONVT (Organisation nationale des victimes du terrorisme). Ex cadre chargée d’étude et de synthèse, elle a occupé le poste de directrice centrale chargée de la condition de la femme. Elle est membre chargée de la communication et de la coopération auprès de l’ANMJA (Association nationale des médiateurs judicaires algériens), membre active au sein de nombreux réseaux et commissions à la fois au niveau national et régional, chargée de la médiation, de la promotion de la paix et de la lutte contre la violence, l’extrémisme et la radicalisation. Mme Megtef exerce des collaborations en matière d’expertise avec l’OCDE. En tant que militante pour la parité et les droits des femmes, elle a participé au séminaire du Réseau panafricain des Sages (PANWISE) en Algérie, lors de la création du réseau de médiatrices africaines FemWise-Africa.