Médiatrices
Alexandra M. Dias
Alexandra M. Dias est une chercheuse en relations internationales et africaniste auprès du département d’études politiques de l’Université NOVA de Lisbonne (NOVA/FCSH). Elle est chercheuse et membre du conseil d’administration de l’Institut Portugais de Relations Internationales (IPRI-NOVA). Elle a intégré et été nommée chercheuse principale de plusieurs projets de recherche sur les conflits, la paix et la sécurité en Afrique avec une expérience de terrain dans la Corne de l’Afrique. Elle a intégré les missions internationales d’observation des élections présidentielles au Somaliland en juin 2010 et en novembre 2017. Elle est membre fondateur du Réseau des femmes médiatrices de la Méditerranée (RFMM). Sa décision de s’y joindre s’explique pour les raisons suivantes : le réseau engage la médiation à travers les clivages sociétaux, civilisationnels et de genre ; il repose sur le principe de rassembler différentes parties sans promouvoir les intérêts des uns au détriment des autres ; et enfin il est sensible aux questions de genre, tout cela lui permettant ainsi d’aborder des sujets passés sous silence dans les processus de paix.
Anna Cervi
Anna Cervi, de nationalité italienne, compte à son actif dix ans d’expérience au sein d’organisations non gouvernementales internationales en Syrie, au Pakistan, en Afghanistan et au Darfour, soutenant les processus de paix et de réconciliation par des interventions humanitaires. Depuis 2015, elle occupe en Syrie le poste de directrice pays du Conseil Norvégien pour les Réfugiés. Elle a représenté la communauté des ONGI à Damas pendant plus de quatre ans à titre de porte-parole lors des réunions de hauts fonctionnaires sur la Syrie et de rapporteur pour la protection de la troisième conférence de Bruxelles sur la Syrie. Elle est titulaire d’un diplôme d’Etudes de la Coopération et du Développement à l’Université de Bologne et d’un master en sciences de la migration forcée à l’Université d’Oxford. Elle a développé son expertise en matière de négociations et de médiation pour la paix à l’École d’économie et de sciences politiques de Londres en 2017 et grâce au cours de médiation pour la paix du DFAE suisse en 2018. Elle est devenue membre du Réseau des Femmes Médiatrices de la Méditerranée en 2019 dans le but de jouer un rôle plus actif et transformateur en matière d’égalité des sexes, de paix et de sécurité.
Bochra Belhaj Hmida
Bochra Bel Haj Hmida est avocate à la Cour de cassation et membre de l’Assemblée des représentants du peuple depuis 2014. C’est une militante féministe qui a contribué à la création de plusieurs associations et a participé à des campagnes en faveur des droits de l’homme. Elle a été présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, puis nommée secrétaire générale de 2003 à 2005. Elle est membre du premier réseau de femmes arabes. En outre, elle est égalementcofondatrice et membre du Caucus des femmes politiques dans la région arabe, qui travaille avec les femmes dans les zones de conflit sur les questions liées à la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle a été nommée présidente de la commission des droits et libertés de l’Assemblée du peuple, est présidente de la commission des libertés et de l’égalité des personnes et membre du conseil consultatif du G7 pour l’égalité des sexes. Elle a donné plusieurs conférences au niveau international. Elle a été honorée par plusieurs organisations arabes et occidentales et par des magazines féminins, en plus d’avoir reçu la médaille de l’Ordre de type 2 de la République, le prix Anna Lindh pour lasociété civile en 2015, le prix du héros de la campagne mondiale contre l’extrémisme et l’intolérance de la Coalition internationale de l’espoir et le prix Fatima El Fehri de l’Association des musulmans pour des valeurs progressistes. Elle a toujours été impliquée dans la médiation, en tant qu’avocate pratiquant la médiation familiale, en tant que militante lors de procès et d’enquêtes internationales sur les violations des droits de l’homme, y compris la violence sexuelle dans les zones de conflit, et en tant que membre du parlement négociant entre les parties, notamment pour l’introduction d’une loi sur la violence envers les femmes.
Claudia Maffettone
Claudia Maffettone est responsable du programme de médiation pour le volet 2 au sein de l’organisation Search for Common Ground (Search). Elle a conduit jusqu’ici plus de 35 initiatives de dialogue en faveur des relations américano-iraniennes et américano-russes, du processus de paix en Syrie, du déminage en Libye et d’une inclusion majeure dans les processus de paix. Elle prône l’avancement de la pratique de la médiation et dirige un consortium international dans le but de soutenir les médiateurs africains locaux et leur engagement dans les processus de haut niveau. Claudia est une médiatrice expérimentée, formée auprès de l’Institut des États-Unis pour la paix, PATRIR, à la Faculté de droit de Harvard et au barreau de la ville de New York. Auparavant, elle travaillait chez Soliya, une organisation pionnière dans le domaine des échanges virtuels et du dialogue interculturel, développant des partenariats avec des établissements d’enseignement, des ONG et des OSC dans la région MENA, en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. Claudia est titulaire d’une licence en relations internationales et en diplomatie à l’Université de Naples « L’Orientale », en Italie, et d’une maîtrise en résolution des conflits à l’Université de Bradford, au Royaume-Uni, où elle a fait ses études en tant que boursière du Rotary. Son travail lui a permis de se rendre compte qu’en dépit du nombre limité de femmes médiatrices, signataires ou négociatrices dans les processus de paix, l’engagement des femmes dans la médiation augmente les chances de réussite des accords de paix. Elle tient donc à ce que ce nombre augmente et que les femmes à la table des négociations soient équipées des meilleurs outils pour faire une différence significative et accroître la durabilité des accords de paix.
Dalal Iriqat
Dalal Iriqat est vice-présidente des relations internationales et professeur adjointe en résolution des conflits, diplomatie et planification stratégique à l’Université arabo-américaine de Palestine depuis 2015. Depuis 2016, elle est chroniqueuse hebdomadaire au journal AlQuds. Elle a exercé les fonctions de conseillère en communication stratégique au PMO en 2017 et 2018, et de conseillère principale en politiques pour la rédaction du Rapport sur le développement humain du PNUD pour la Palestine en 2015. Avant de rejoindre l’Université arabo-américaine de Palestine, elle a enseigné à la faculté de droit et d’administration publique de l’Université de Birzeit. Tout au long de sa carrière universitaire, elle a toujours fait preuve d’engagement en étant ainsi élue présidente de l’Association des étudiants de l’Académie diplomatique de Londres et membre du conseil des étudiants de l’Université de Jordanie. Elle est passionnée par l’idée d’apporter des changements dans la société palestinienne par le biais de l’éducation et d’améliorer la diplomatie ainsi que l’image de marque de la Palestine. Elle a obtenu un doctorat en administration publique à la Sorbonne de Paris I en 2011, un master en études diplomatiques à l’Université de Westminster à Londres en 2004 et une licence en sciences politiques à l’Université de Jordanie en 2003. En tant que fervente partisane du rôle de l’individu dans le changement et passionnée par l’idée d’apporter ces changements par le biais del’éducation mais surtout grâce à son expérience en matière de résolution des conflits, de médiation et de diplomatie, elle a décidé de rejoindre le RFMM.
Elif Kalan
Elif Kalan est une consultante indépendante en analyse et résolution des conflits, en consolidation de la paix ainsi qu’en programmes et initiatives communautaires. Elle possède une vaste expérience professionnelle avec les organisations internationales, telles que GIZ, les agences des Nations Unies, la Commission européenne, les organisations humanitaires comme IMC et Ret International. Récemment, elle a mené des consultations pour ONU-Femmes Turquie dans le cadre du Programme de réponse en faveur des réfugiés en matière de genre. Elle a ainsi opéré avec les communautés syriennes et d’accueil sur la question du genre en situations d’urgence et en présence de conflits complexes, de mȇme que sur leur atténuation grâce à des pratiques locales de médiation et une approche de cohésion sociale. Elle a également organisé des formations et des ateliers au sein de nombreuses universités. Elle est co-fondatrice de de la société Conflictus de conseil en formation sur la résolution des conflits en Turquie où elle a conçu, maintenu, développé et dispensé de multiples programmes et projets de formation dans le but de renforcer les compétences et les connaissances des groupes, notamment en matière de résolution des conflits et de médiation communautaire. Elle s’est montrée particulièrement active au sein de l’antenne turque du RFMM depuis son lancement et a co-dirigé un programme de formation à la médiation sensible au genre intitulé « Les femmes et la médiation », adressé aux femmes travaillant intensément aux programmes de réponse en faveur des réfugiés auprès des OSC et aux autorités locales. Elle est extrȇmement motivée et s’intéresse non seulement au leadership des femmes et des jeunes dans les processus de résolution des conflits et de médiation à tous les niveaux, mais également au développement de programmes de formation sur mesure et spécifiques en utilisant des méthodes de médiation sensibles au genre et propres aux jeunes et aux femmes. Elle est titulaire d’une maîtrise en analyse et résolution des conflits à l’Université Sabanci d’Istanbul et d’un master en sociologie politique auprès de l’École d’économie et de sciences politiques de Londre grâce à une bourse Jean-Monnet, dans le cadre du programme de bourses d’études « Femmes et conflits dans la résolution 1325 » et du programme de bourses législatives soutenu par le Département d’État américain.
Emine Çolak
Emine Çolak is a Turkish Cypriot lawyer/barrister practicing in Nicosia since 1982, specializing in human rights. For 25 years, she has trained in and used mediation and negotiation skills professionally and in activism. She is member of several cross community dialogue groups for reconciliation and reunification focusing on tangible ways to resolve the frozen conflict. She coordinated Committees negotiating laws attached to the comprehensive solution proposal, the Annan Plan in 2004. As a co-founder and head of the Turkish Cypriot Human Rights Foundation for 10 years, she worked to elevate the standard of human rights in her community through awareness raising, reporting and legal challenges also contributing to the formation of the Immoveable Property Commission to solve property disputes pending a solution. She speaks fluent Turkish and English and reasonable French. During 2015 and 2016 she served as the Foreign Minister of her community. She considers her expertise to be in conflict dynamics arising after independence in former colonies with communities clashing over ethnic/linguistic differences believing that reinforcing human rights is an essential tool for overcoming disputes within and between communities. Being dedicated to achieving gender equality and the effective participation of women in all fields of life and governance she regards the absence of enough women and gender sensitivity peace processes is clearly a major cause of the limited success of many of them. Consequently, she is now a member of the Women Mediators Across the Commonwealth and the Mediterranean Women Mediators networks, and co-founder of its Cyprus Antenna.
Farida Jaidi
Farida Jaidi est diplomate de carrière et a exercé ses fonctions pendant 38 ans au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération en tant que chef de département et de division, directeur de la coopération multilatérale, consul général à Montréal, ambassadeur en Suède, au Brésil, au Paraguay et au Suriname, et conseiller diplomatique auprès du ministre des Affaires Etrangères. Elle a participé à un bon nombre de conférences et de sommets au niveau international (ONU, MNA, PNUD, PNUE, FAO). Conseillère du Premier ministre auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), elle a fait partie de la délégation de l’OIF ayant supervisé les élections en Mauritanie et a également présidé la délégation qui a supervisé les élections au Niger. Actuellement, elle est formatrice et maître-coach en développement personnel et professionnel ainsi que coach diplomatique, exerçant à l’Académie du Ministère des Affaires étrangères. Elle est très active dans le cadre national au sein des séminaires abordant de nombreuses questions liées au genre, allant de la santé à l’économie, de l’entreprenariat au développement. Au fil des ans, elle a reçu de nombreuses distinctions et a été décorée par Sa Majesté le Roi du Maroc. Elle est membre du Réseau des Femmes Médiatrices de la Méditerranée, qu’elle a rejoint dans le but de contribuer à la réalisation de la paix dans le monde. Elle estime que les femmes ont une responsabilité importante à cet égard, mais qu’elles ont besoin d’une autonomie et de droits politiques et économiques. Elle est membre de FemWise et depuis 2016, elle est présidente de l’Association des femmes de l’environnement (EWA).
Giulia Massotti
Giulia Massotti est diplomate en formation au ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale. De 2014 à 2019, elle a travaillé à la présidence du Conseil des ministres italien, tout d’abord auprès du cabinet du secrétaire d’État aux affaires européennes, puis au sein de la task force chargée des procédures d’infraction de l’UE. Auparavant, elle était chef de projet pour une fondation européenne établie à Bruxelles et financée par le Parlement européen. Elle est titulaire d’une maîtrise en études européennes au Collège d’Europe, ainsi que d’une maîtrise en relations internationales et d’une licence en sciences politiques à l’Université Roma Tre. Elle a fait un Erasmus à l’Université Libre de Bruxelles et a effectué un stage Schuman au Parlement européen. Au cours de sa carrière professionnelle, elle s’est spécialisée dans le domaine de la criminalité organisée et de la lutte contre la corruption et est titulaire d’une maîtrise en la matière à l’Université de Pise. Au fil des années, elle a participé activement à diverses organisations, telles que l’Aspen Institute Italia, l’European Media Initiative, le Mouvement européen et l’association italienne « Pubblici Cittadini ». Depuis sa fondation en 2017, elle est membre du RMFM, en raison de sa formation théorique dans le domaine du genre et de la médiation. Elle a assisté à la première édition de la formation sur la médiation et la résolution de conflits dans une perspective de genre organisée par le ministère des affaires étrangères espagnol et marocain en 2014, puis a participé aux éditions suivantes organisées par le CITpax. En tant que membre du RMFM, elle a également bénéficié des formations organisées par le réseau. Enfin, elle a rédigé divers projets de recherche sur la FPS.